Oups! dans mon article sur la langue française Le fond et la forme, j’ai oublié d’exempter de ma critique, en plus des étrangers qui sont en apprentissage de notre langue, les dysphasiques, les personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer, les aveugles, les manchots, alouette (qui veut dire et cetera en québécois). La liste des malheurs du monde est interminable et mon manque d’exhaustivité ne peut que refléter mon manque de compassion, d’empathie et de nuance, m’explique-t-on. Je ne suis pas fine (dans le sens québécois du terme qui n’a rien à voir avec la mouche).
Mon Dieu qu’on a donc l’air «fin» lorsqu’on fait preuve d’empathie envers les minorités souffrantes et de préférence en public car la bonté d’âme doit être vue et entendue, sinon on est nobody et ça, ce n’est pas bon.
Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit disait ma grand-mère.
Il y a trois catégories principales de contradicteurs-accusateurs-éducateurs :
- Ceux qui cherchent à se faire aimer pour leur bonté d’âme
- Ceux qui veulent faire savoir que leur gagne-pain peut être utile
- Et les émoticonneurs à court de vocabulaire qui opinent
Liberté d’expression ?
Voici la mienne : ne perdez pas votre temps, je ne suis pas «fine», une fois pour toutes tenez-vous-le pour dit, mais j’ai au moins l’honnêteté de ne pas chercher à me faire aimer à bon compte en m’appuyant sur la misère des autres.
Les braves gens n’aiment pas que
l’on suive une autre route qu’eux
Tout le monde viendra me voir pendu(e)
Sauf les aveugles bien entendu – Georges Brassens La mauvaise réputation